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The HAUS OF GaGa mixtape/review
Comme vous le savez déjà si vous suivez un peu mes conversations online ou réelles, je suis devenu récemment très très fan de Lady GaGa. Je voulais depuis un moment lui consacrer un post spécial.
Voici donc la tracklist de ma Haus of GaGa mixtape, commentée titre à titre dans l'objectif d'observer à travers ces différentes chansons pour quelles raisons sa carrière est en train d'exploser.
Le tout est illustré par une superbe séance photo exclusive et très récente signée Ellen Von Unwerth (photographe de mode et d'art que j'adore), parue dans le magazine gay américain Out.
Ce shooting est inspiré par la prochaine ressortie de l'album "Fame" en version augmentée et conceptualisée autour du thème des films d'horreur des années 50 et renommé pour l'occasion "Fame Monster".
HAUS OF GaGa mixtape tracklist:
01. "Poker Face" (live piano & voice version from the Cherrytree House Sessions) > J'ai voulu que le début de cette compilation souligne les qualités de musicienne de Lady GaGa, qui compose elle-même des chansons que les Britney Beyoncé et autres Christina paient des millions à des producteurs branchés. Et que les compos de la new yorkaise passent le fameux test du déshabillage total.
Le tube "Poker Face" est donc ici résumé à un piano voix très glam et baroque, tout en sensibilité. Cette chanson fait partie d'un EP 3 titres "Live from the Cherrytree Sessions" que j'ai fait figurer ici.
02. "Eh Eh (nothing else I can say)" (acoustic live version) > Le single mid-tempo et laid back de l'album, également interprêté en piano/voix lors d'une émission télé, avec une spontanéité et une fraicheur sympathique.
Ces version acoustiques mettent aussi en valeur la belle voix, ailleurs noyée d'effets, ici tantôt grandiloquente, tantôt Courtney Love-esque, de la chanteuse. Sur la fin, elle implore le public "now please sing with me or I'll fucking cry" et termine son "Eh Eh" avec ferveur.
03. "Wonderful" (demo) > Contrairement à la plupart de ses consoeurs moins prolifiques niveau faces B (excepté les classiques et ennuyeux remix house), GaGa, en plus de son album, à publiée un paquet de chansons inédites, présentes sur internet ou sur les diffèrentes éditions de l'album. J'ai donc pioché dans ces chansons pour ne pas inclure à cette mixtape des pistes de l'album.
"Wonderful" est une démo qui parle d'amour, dans laquelle le piano est encore une fois très présent, rattrappé par une batterie rock; et cette compo témoigne des influences mélodiques de Lady G: Queen, Bowie et T Rex.
04. "Again Again" (bonus track from "The Fame" limited edition) > L'esprit Glam rock est encore plus présent dans cette chanson flamboyante au parfum de cabaret. Le fou rire du début et l'intro très diva vibesque rappelle le trip "Back to Basics" de Christina, mais ça s'arrêre là, alors que débarquent des guitares aux griffes vernies de paillettes qui regardent vers Ziggy.
05. "Lovegame" (LMFAO Party Rock remix) > Lady GaGa c'est quand même aussi du booty shaking, comme en ont témoignés ses deux premiers singles en France, l'ayant limite fait passer pour une nouvelle marionnette dance à la Cascada. Son troisième hit dans notre pays est ici remixé par la nouvelle sensation crunk-electro US LMFAO, un duo dont le premier album semble avoir pour but de faire rentrer du NERD dans du Doctor Alban et vous faire tous danser dans la liesse et la vulgarité.
Tout en respectant la structure couplet refrain de l'original, les gusses la boostent d'un souffle electro, et d'un pont hip hop survolté, marque de fabrique des remixes de LMFAO. Un must have pour DJs malins.
06. "Big Girl Now" - New Kids On The Block featuring Lady GaGa > Histoire de bien faire comprendre qu'elle n'est pas une potiche comme les autres et qu'elle veut tout faire comme les gros mâles de la pop industry, GaGa écrit pour les autres! La chanson electro chelou "Quicksand" de Britney Spears qui figure en bonus track de "Circus", mais également ce morceau du vieux boys band de Mark Walhberg New Kids On The Block, qui se sont reformés et on sortis un nouvel album l'année dernière.
"Big Girl Now" montre la capacité de la Lady à imposer une vraie touche perso, syncopée, plus autotunée qu'un album de Akon et totalement dancefloor (ce mot va être surutilisé pour ce post, je le sens).
07. "Fever" (demo) > Back to piano, deuxième demo de cette compilation, "Fever" nous fait revenir à la soft side de la performeuse, et à l'esprit des ballade glam 70s, avec l'emphase, l'esprit americana et les claps de mains sur la fin. Magnifique, avec ces démos elle peut faire un deuxième album direct.
08. "Viva La Vida (live at BBC Radio One Live Lounge) > Les reprises de tubes récents sont la spécialité de ce programme de la BBC où de nombreux artistes passent. Kate Nash reprenant les Arctic Monkeys, les Artic Monkeys reprenant Amy Winehouse, Duffy reprenant Hot Chip et la liste est longue (et trippante).
GaGa s'est fendue d'un piano voix sur le tube épique de "Coldplay", vachement plus supportable et joli interprêté de cette manière détendue. Facétieuse, la Lady s'interrompt parce qu'elle "screw up" the paroles ou pour commenter sa tentative, fait grogner ou traîner sa voix pour coller au trip mégalo de l'oiginal, et transforme un vers des paroles "You'll be my Chris & I'll be your Guyneth", clin d'oeil au couple superstar que forment Chris Martin et l'actrice vegan fadasse Gyuneth Paltrow.
09. "Paparazzi" (acoustic live version) > Le single déjà mythique pour son incroyable clip (sur lequel je reviendrais bientôt) passe lui aussi par la case piano piano, avec un résultat qui ferait presque penser à une musique du "Nightmare before Christmas" de Tim Burton.
Toujours spontanée, la diva s'interrompt à nouveau à un moment pour signaler la présence de vrais paparazzi à la fenêtre du studio. L'ironie et la mise en abîme de la situation ont dû plaire à cette fan du conceptuel.
10. "Just Dance (live Stripped Down version from the Cherrytree House Sessions) > Son premier hit n'est ici pas joué au piano mais juste chanté avec une partie de l'instru, sans les grosses basses et rythmes dance. Pourtant, le pouvoir des vocals font tout le travail et on a quand même envie de danser danser danser sur cette version qui, ainsi déshabillée, pourrait passer pour du Goldfrapp mais tubesque.
11. "Lovegame" (Space Cowboy remix) > Sur plusieurs de ses maxis, GaGa a fait participer un de ses partners of crime, le producteur Space Cowboy, présent sur "Starstruck" (ma chanson préférée de l'album "The Fame").
Il livre ce remix dark et intriguant plein de voix à l'envers et de sons de synthés chelou, où une voix déformée semblant sortie d'un mauvais trip hallucinogène nous demande "Did anybody see my discoooo stick?"
12. "Poker Face" (Space Cowboy remix) > Deuxième remix du producteur, débutant par un sample vocal de la chanson "Starstruck" ("Space Cowboy just play that track" balancée par une GaGa voccodée) et des sirènes qui hurlent.
Un bon compromis à l'original, tout aussi enflammé et dansant, tout droit sorti d'un jeu d'arcade.
13. "Dirty Ice Cream" (demo) > Avec cette démo, very 80s speedée et acidulée sous E, apparaît tout le potentiel kawaï de la chanteuse, qui, sans surprise vu son look over the top et tout son délire visuel, marche super bien au Japon. On pense grave à Gwen Stefani et un peu à Peaches aussi des fois, et à un tube aerobic, où j'hallucine. Une vraie folie sonore bariolée qui devrait absolument dépasser le statut de démo obscure.
14. "Vanity" (bonus track from The Fame limited Edition) > Cette chanson est tellement bonne qu'elle aurait carrément dû faire partie du tracklisting final de l'album, entre "Money Honey" et "Boys Boys Boys".
"Vanity" rassemble les classiques de la Haus of GaGa: du glamour, du dancefloor, des sons de pistolets lasers et de videogames, un beat bon pour un club de lapdance du Sunset Bvd, du chic et du trash, et des lyrics cyniques et drôles qui auraient pu être écrits par Gabrielle Solis ou Divine. Vocalement, ya encore ici du Gwen S.
15. "Disco Heaven" (bonus track from The Fame limited Edition) > La chanson disco, comme son nom l'indique, uptempo avec un rif de guitare et un premier couplet bien oldschool, ultradansant, inévitable pour lever les fesses des chaises. Elle a assurément invoqué les esprits des Bee Gees pour le trip Saturday Night Fever, et des Scissor Sisters pour la prod très moderne quand même.
16. "Lovegame" (Chew Fu remix featuring Marilyn Manson) > Cette collaboration a fait buzz quand Perez l'a annoncée avec photos de la chanteuse et Manson en studio à l'appui. Le résultat: une relecture énervée, speed et dark, qui martelle sa race, où la voix caverneuse du hasbeen reprend le refrain désormais ultra connu sur un ton de Prince de l'Enfer. Je préfère le remix de LMFAO mais cool quand même.
La meuf a ses contact et peut bosser avec des stars de n'importe quelle scène. Vous avez pas compris mais elle va faire pleins de trucs diffèrents, sa palette est extra-large et c'est ce que cette selection d'inédits tends à démontrer.
17. "Chillin" - Walle featuring Lady GaGa > Autre signe de succés: quand des black hip hop viennent vous demander des featuring sur leur single pour booster les ventes de leurs albums. La chanson n'est pas mémorable mais néanmoins sympathique et estivale avec son groove booty dancehall. Sur ces parties vocales, Stefanie (son vrai blaze) fait sa Santigold.
18. "Eh Eh (Nothing else I can say)" ( live Electric Piano & Human Beatbox version from the Cherrytree House Sessions) > Cette version dépouillée et légère, accompagnée de la human beatbox de Space Cowboy, est tout simplement meilleure que l'original très (trop- pour mon mec en tout cas)80s.
La beauté de la mélodie est magnifiée par les arrangements et j'ai dû l'écouter mille fois depuis que je l'ai découverte. Un total bonheur. Donne envie de se balader au soleil en ville ou cuisiner pour son chéri, comme dans le clip. "Cherry cherry boom boom"...
19. "I poke her face" - Kanye West, Kid Kudi & Common > Vous pouvez vous dire que vous avez réussi votre vie si à 23 ans, trois rappeurs bogosses, respectés par la critique, en haut de la hype wave, reprennent la version acoustique de l'un de vos single pour en utiliser des samples et faire avec ça une nouvelle chanson.
Et megacool la chanson. L'instru est vraiment belle.
La démarche est apparemment venue de Kanye West, inspiré par la nouvelle diva pop et son "Poker Face" au piano.
En plus, le fait que ces trois MC soient Kanye (dont j'adore l'album 'Heartbreak" et qui va lancer une tournée avec GaGa), Common (dont j'adore le dernier album et dont la carrière est proche du sans faute) et Kid Kudi (dont j'adore le premier single, hip hop nourri aux bleeps 80s de WARP, et dont j'attends fébrilement l'album featuring MGMT ect ) m'a TOTALEMENT RAVI.
20. "Christmas Tree" featuring Space Cowboy > Petit bonus rigolo, sorti sur internet, exercice de style classique aux USA et auquel de nombreuses stars (de Carey à Dion en passant par Sinatra, les Beach Boys, Elvis, Britney, Christina, and so on) se sont prêtées, mais que Lady GaGa n'hésite pas a pervertir à coup de beats electro et de paroles grivoises et coquines qu'on ne laisserait pas dans les chaussons de nos progénitures.
C'est genre allons fêter Noël dans un club de strip tease avec une liasse de billets et une bouteille de Tequila. Youpi quoi.
Ho Ho "HO" indeed. ("Ho" c'est le diminutif de "Whore" en anglais, je me suis senti obligé de le dire pour que tout le monde comprendre) (et "ho ho ho" c'est aussi ce que dit le père Noel dans le ciel) (bref)
THE END
(Note du selector: J'ai délibérément oublié la chanson inédite "Fashion", pourtant excellente et drôle, parce que c'est la première piste de ma compile Gay Summer publiée plus tôt cet été)
Photos by Ellen Von Unwearth
Sounds always speaks better than image or words for pop, and GaGa sure sounds damn FIERCE.
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